Le 14 octobre 2023 restera gravé dans ma mémoire comme le jour où j’ai relevé l’un de mes plus grands défis : l’Ötillö World Series de Cannes comme premier swimrun avec 3 mois de prépa.
Et oui! Le 23 juillet, j’écrivais ici ma décision de participer à cette course et d’en être finisher.
Venez lire le compte rendu complet de ma course sur Swimrun France.
Ça a été très dur, mais j’ai réussi ! Vous pouvez voir les images sur mon réel Insta.
Grâce à ce défi, j’ai appris à vitesse grand V une multitude d’éléments. Tout est partagé sur ce site pour que vous puissiez aller plus vite dans votre apprentissage.
A la veille de la course, 2 irritants persistaient et des solutions m’ont été partagées.
Astuce 1 : fini la buée dans les lunettes de natation
Pendant tous mes entraînements de swimrun, j’avais de la buée dans mes lunettes de nage. Avec cette buée, il est difficile de s’orienter correctement, c’est désagréable et on ne profite pas de la merveilleuse vue sur les fonds marins. Lorsque les lunettes sont neuves, la buée est longue à apparaître. Mais après quelques mois d’utilisation intensive, ce n’est plus le cas. A l’entraînement, ce n’était pas un souci car je prenais le temps avant chaque nage de rincer mes lunettes, mettre un peu de salive dedans, puis nager, puis refaire l’opération. Ce mode de fonctionnement n’est pas gérable sur une course de plus de 40 km avec une dizaine de portions de natation.
Des produits anti buée existent mais peuvent être dangereux car ils comportent de l’acide. Des accidents arrivent avec des athlètes qui ont les yeux sérieusement abîmés. Voici la solution qu’on m’a enseignée, qui fonctionne et que je partage à tous. Elle fonctionne et est peu chère.
Méthode anti buée maison
- Nettoyer les lunettes soigneusement avec du liquide vaisselle.
- Sécher les lunettes en utilisant si besoin du papier essuie tout qui est doux et n’abîme pas vos lunettes.
- mettre une goutte de shampoing bébé “qui ne pique pas les yeux” à l’intérieur du verre de la lunette
- le répartir délicatement sur tout l’intérieur du verre avec le doigt
- Juste avant la course, rincer brièvement le verre dans l’eau (mer ou douce).
Test de la méthode anti buée
Cette méthode a très bien fonctionné pour moi sur l’Ötillö de Cannes.
Du moins sur les 7 premières nages. A la fin de la journée, au bout de 7 heures de course, j’ai commencé à avoir de la buée.
Le gain est vraiment notable et je ne ferai plus de swimrun sans appliquer cette méthode.
La solution pour faire une journée entière de plus de 8 heures sans buée est d’emporter avec soit une petite fiole de shampoing bébé et reproduire l’opération pendant la course. Cela prendra 1 minute, et qu’est ce que 1 minute sur une course de plus de 7 heures ?
Astuce 2 : gérer sa course et franchir les barrières horaires
Les courses Ötillö sont sélectives et être finisher est déjà un challenge pour bon nombre d’entre nous. Afin d’assurer la sécurité des coureurs, surtout sur les nages, l’organisation est contrainte de mettre des barrières horaires sélectives. Si vous arrivez après une certaine heure à un point précis pendant la course, l’organisation ne vous laissera pas finir la course et vous serez disqualifié.
La veille de mon défi sur l’Ötillö de Cannes, j’ai réellement douté non pas sur ma capacité à terminer la course, mais sur le franchissement de ces barrières horaires en temps et en heure.
Avec un posca blanc, j’ai écrit chaque portion de la course (course 1, course 2, nage 1, nage 2 …) avec les temps que je devrais effectuer pour franchir toutes les barrières horaires. J’ai trouvé plusieurs gains à cette astuce, et sans elle, je n’aurais probablement pas réussi mon défi.
Gain 1 : gérer son rythme
Cette astuce permet de gérer son rythme à tout moment de la course et évaluer sa performance relativement à l’objectif que l’on veut atteindre.
Pour ma part, mon objectif était d’être finisher. Grâce aux temps notés pour franchir les barrières horaires, j’ai accéléré avant la troisième et dernière barrière pour pouvoir la franchir seulement avec 5 minutes d’avance.
Gain 2 : prendre la course étape par étape
Psychologiquement, cette astuce facilite la course. Elle permet de prendre la course étape par étape, petit bout par petit bout. Certains swimrun sont longs et éreintant. Savoir exactement où on en est, est une aide psychologique indéniable. On reste focalisé sur l’objectif à très court terme (je me disais : “ok, je termine ces 500 mètres de nage, puis on verra plus tard”).
Leçons apprises sur mon entraînement pour mon défi
Nage
La principale difficulté pendant l’épreuve a été la nage. A la fin de la quatrième nage, soit après 3.5 km, je commençais à me sentir fatigué. En même temps, je n’avais jamais parcouru de telles distances en nage de toute ma vie.
A l’avenir, j’intégrerai plus de sorties longues de natation dans mon plan d’entraînement, et donc plus de volume de natation.
J’ai beaucoup nagé en eau vive, à la mer pendant cette période en négligeant parfois la technique. A la piscine, on se concentre mieux sur sa nage et donc sur la technique. A l’avenir, je me rendrai plus fréquemment à la piscine.
Course à pied
La course, c’est réellement mon point fort. Musculairement, je me suis senti très bien toute la journée. Je n’ai eu aucunes courbatures suite à l’épreuve, ce qui signifie que j’ai bien encaissé l’effort.
Conclusion, en termes de volume global d’entraînement et de renforcement musculaire, mon plan d’entraînement a été efficace.
Conclusion
Je savais que j’apprendrais énormément pendant ses trois mois et c’est chose faite. Oui, j’ai réussi mon défi et j’en suis content. Mais tout ne s’est pas bien passé, et il est important de tirer toutes les leçons de l’événement pour aller plus loin dans le futur.
Ce n’est qu’une étape de franchie dans cette aventure, ce n’est pas la ligne d’arrivée.
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